Il parait que le temps répare tout

Je suis partie en Normandie.

Je me suis réfugiée chez mon meilleur ami, qui a le bon goût d’avoir une maison de famille au bord de la mer. J’ai la chambre la plus haute dans la maison et le matin, quand je me lève, je surplombe la mer. Je la regarde monter et descendre toute la journée en écoutant mes doigts pianoter.

J’aurais donc passé mon été 2019 à écrire. C’est assez incroyable quand on y pense. L’écriture apporte l’écriture. Ce mode de vie me convient parfaitement et me donne envie d’écrire tous les étés, tout le temps, sur tout, avec toutes les contraintes. Ce que je sens depuis plusieurs mois maintenant est arrivé. J’ai envie d’écrire et d’en faire quelque chose.

Ce que je cultive maintenant depuis un peu plus d’une décennie est en train de naître devant moi. Je vois le corps du livre, je vois mon écriture, je vois ma création. Moi qui ai toujours pensé que je n’avais aucun don artistique, j’ai au moins l’écriture. Je ne suis certes ni la nouvelle George Sand, ni Mona Chollet, mais c’est tout de même satisfaisant de savoir que je peux faire les choses toute seule.

Les fêtes se sont transformées en apéro long, sur une terrasse ou au bord de mer. La musique a été remplacé par les confidences des amis et par le bruit des vagues. Les retour à la maison à l’aube se sont transformés par des nuits longues pour être en forme.

Je prends du recul sur cette année incroyable. Je respire les embruns et les senteurs de Monoï. Je lis. Je dors. Je vais me baigner après avoir écrit pendant une journée. C’est doux et c’est calme.

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J’ai toujours cru que j’allais être dans un état pitoyable quand j’allais écrire. Je vois certaines femmes dans les stories Instagram qui semblent au bout de leur vie. Comme si tout se jouait dans cet écrit. Je ne suis pas encore arrivée à la fin, je ne suis qu’à la version 2. Mais je prends tout tranquillement. Peut-être que d’avoir les données en tête depuis plusieurs mois m’aide bien.

Je n’ai l’habitude de croire au karma, mais j’ai l’impression qu’en ce moment j’attire des gens qui vont devenir important pour mon travail. Je fais des rencontre structurantes pour la suite et c’est encourageant. Je suis contente de passer à 80% à la rentrée, car je sens que je vais continuer à découvrir plein d’univers différents. Il faudra que je continue d’écrire dans mon journal d’une influenceuse.

D’ailleurs on ne me présente plus comme influenceuse Instagram mais comme activiste. Ca me fait toujours un peu bizarre, mais pourquoi pas. Il faudra que je me penche sur la question quand j’aurais un peu plus de temps.

L’été n’est pas synonyme de grande envolée, de grandes fêtes et de grandes envies d’ailleurs. C’est un été tranquille, fait d’amis et de soirées à lire, d’apéros dans le jardin ou au bord de la mer.

Septembre sera plus rude. Je me prépare à une accélération du rythme. Je n’ai absolument pas envie mais je le ferais.

Parce que le temps peut être parfois lourd à porter. Il efface les cœurs lourds, les regrets et les cheveux roses de l’été.

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