A ceux qui savent

En ce moment, la vie est particulière.

Je vis une crise comme j’en ai rarement vécu avec mon compagnon. Nous nous aimons toujours profondément, mais je remets absolument tout ce qu’on est en cause. Et il ne s’y attendait pas forcément. Ca était violent, crevant et déstabilisant. Je pense qu’on est en train d’en sortir doucement. C’est aussi pour cela que je peux en parler par ici.

A côté de cela, je ne me suis jamais sentie aussi bien au travail et dans mes engagements. Un sage vous dirait que tout est lié et qu’on ne peut pas faire semblant. Je m’échappe peut-être au travail et dans mes engagements. Ce qui est sûr, c’est que je sens une véritable énergie créatrice, que je n’ai jamais autant écrit, autant lu et débattu depuis quelques années. J’ai l’impression de sortir d’un coma profond, celui qui vous font accepter la vie comme elle est, avec son ronron quotidien, avec ces repas à faire et ces bonjour du matin. J’ai l’impression que la vie est en train de changer, qu’elle a une meilleure saveur, qu’elle est plus en relief.

J’aimerais emmener ceux que j’aime sur mon chemin. J’aimerais emmener mon Grumpf avec moi sur ce chemin qui se construit.

Et puis sur ce chemin, il y a ceux qui savent. Ceux qui me donnent la main, ceux qui m’écoutent, ceux qui me tiennent. Je devrais plutôt celles, mais j’avoue qu’il y a encore quelques compères qui me tiennent la main.

J’ai la chance d’être particulièrement bien entourée. Entourée par ceux qui savent, qui me comprennent, qui ne me jugent pas.

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Dans les notes de mon portable, il y a de nombreux textes que je ne publierai jamais. Sur mes états d’âmes, sur mon besoin de passion, sur mes envies de tout vivre sans rien lâcher. J’ai retrouvé ce texte écrit un vendredi soir, alors que tous mes précieux étaient autour de moi et que j’avais une peine de cœur, comme je peux en avoir souvent en ce moment. Je leur dédie. Eux qui me lisent en secret et qui ne disent mot, eux qui sont toujours là, eux, mes précieux amis, ma précieuse bande <3

A ceux qui savent mes faiblesses, qui comprennent les signes de mes envies.
A ceux qui connaissent le refrain et la chanson que je chante depuis des années, alors que je tente de les changer depuis quelques mois.
A ceux qui me soutiennent quoiqu’il arrive malgré mes contradictions.
A ceux qui écoutent, qui sourient, qui essayent de trouver des solutions.
A ceux qui écoutent mes discours politiques, à ceux qui m’ont vu évoluée sur mes idées.
A ceux qui admirent ma capacité à rassembler, à prendre la parole en public, à construire un discours.
A ceux qui me trouvent courageuse.
A ceux qui disent que je donne, sans jamais m’arrêter.
A ceux qui me font des blagues de cul en permanence et qui me parlent de cul chaque jour. (Toi seule tu sais Meuf <3)
A ceux qui savent que je ne souris plus vraiment, quand je regarde la pluie par la fenêtre et que je tente de noyer mon chagrin dans cette bière.
A ceux qui me tiennent la main dans un bar, l’écrivent sur un message et le disent droit dans les yeux qu’ils m’aiment profondément.
De tout cela je veux me souvenir aussi longtemps que je suis ici.
Si ils sont mes amis, je veux qu’ils soient près de moi, sur ce chemin terriblement enivrant.
Si ils sont mes amours, je voudrais qu’ils prennent soin de moi, qu’ils me disent que je compte pour eux.

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A ceux qui me supportent au quotidien, qui m’écrivent, qui me disent qu’ils m’aiment, je vous aime aussi fort.

Et on va arrêter là parce qu’on n’est pas des fillettes quand même.

(La prochaine fois que vous me voyez avec mon portable, vous êtes priés de me dire d’arrêter d’écrire. Après je chiale à moitié en lisant mes textes. L’alcool, c’est traître. )