Et puis finalement…

Grumpf m’a dit, comme ça, un jour : « Tu devrais faire un test quand même, t’es bizarre« .

Mais je ne voulais pas. J’allais fêter mes 30 ans, je disais au revoir à 2016, je voulais faire la fête, je voulais m’amuser et je ne voulais plus penser et parler d’avoir des enfants.

De toute manière, Docteur Espoir nous avait dit que ça serait compliqué et on avait repoussé les traitements et tout le reste au printemps 2017. Parce que. Parce qu’on en avait marre et qu’on avait besoin de se retrouver et que non, je n’arrivais pas à me dire les mots « inséminations », sans me sentir mal.

Et puis au fond, Grumpf y croyait un peu pour deux.

Je me suis enfuie dans notre chambre devant un épisode de Walking Dead, et là, il m’a trouvée vraiment bizarre.

Un élève me trouvait sur les nerfs et me dit tout naturellement « Non mais Madame, vous devez être enceinte ! Vous êtes super énervée et ma mère, elle est pareille en début de grossesse !!!« . Ma seule réponse a été de prendre son carnet. Faut pas déconner. #respect (mais je n’ai pas mis de mots #bienveillance)

J’ai donc acheté un lot de deux tests, ce que je ne fais jamais. Je ne suis pas une acheteuse compulsive de tests, j’ai dû en faire quatre en tout dans ma vie.

Je fais mon affaire sur le bâton, le 18 janvier. Négatif les amis.

Un peu déçue et énervée, parce que bon on se monte vite la tête, je passe mes nerfs sur Grumpf en lui disant cette fameuse phrase « Ouais, c’est ça, je suis bizarre mais pas enceinte ! Je suis juste chiante ! » (j’ai dû dire cela…)

A lire aussi :  Coups de tête et de danse

Et j’ai repris le cours de ma vie.

Sauf que j’avais très très mal aux seins. Mais genre vraiment. Mais vraiment vraiment.

Et je continuais d’avoir des réactions… Disproportionnées.

Je décide donc de faire un deuxième test, parce que c’est quand même bizarre cette histoire.

Le 26 janvier au matin, celui-ci est positif et même plus que positif. Je suis restée longuement sans voix et j’ai réveillé Grumpf avec ce bâton en disant « positif snif snif positif« .

Et le premier trimestre commença ainsi.

Fin du suspens pour toi : nous allons donc être parents en octobre 2017, puisque aujourd’hui tout va bien.

Mais on reparlera du premier trimestre dans un autre billet.

Mes pensées vont vers celles qui attendent, qui espèrent, vers le couple démunis sans réponses, vers celles qui ont vécu un arrêt de leur grossesse ou plusieurs. Je pense tellement à vous et j’espère lire rapidement des articles comme celui-ci.